03.02.25

La porte de la fiction s’est donc ouverte. Elle chemine et je n’arrive plus à la refermer. C’est bon signe.
Raconter sa famille, la vraie, la rêvée et la littéraire. Raconter une quête. Une quête d’identité.
Ce que je pose-là : je ne suis pas une militante. A entendre mes ami.e.s, je ne suis pas une militante. Je suis une éponge émotionnelle. Ce ne sera pas un spectacle militant, c’est certain. Ce sera un spectacle sur une tragédie : la tragédie des juifs de gauche sans famille. La tragédie de la diaspora. Transmettre l’épaisseur, les complexités, les porosités de ces identités aujourd’hui.
Ma vie est constituée de judaïsme, épaissie du judaïsme, constituée du judaïsme. Secret et identitaire.
Je n’ai rien à revendiquer. Mais je veux témoigner d’un nécessaire besoin de son. On ne fait pas du théâtre sur un sujet mais sur des situations, sur des rapports humains. Je dois trouver ça.
A chaud, à vif : importance de la nourriture, de la famille, de l’amour.

Les questions en pagaille :
Où commencer l’histoire ? Est-ce que l’histoire et la quête sont la même chose ? Est-ce que le spectacle est uniquement cette histoire ?

Le nœud : quel est le lien avec Imre ? Pourquoi et comment elle résonne avec lui ?

Ce que j’avance aujourd’hui : je dois inverser la donne. Je dois sélectionner ce qui me touche, sélectionner ce qui répond à ma quête. Les fragments d’Imre seront subjectifs, partiels, incomplets.
Et même allons plus loin : est-ce que j’ai vraiment besoin de lui ? Vertige de la question.

Je dis oui à ces endroits-là :
l’écriture comme lien vital/ expérience concentrationnaire / mémoire de l’expérience

  • son identité est littéraire, sa patrie est l’écriture / réflexion réel – fiction
  • il a mis 13 ans à écrire sur la 2GM / se demander comment faire récit
  • L’écriture de la mémoire de la 2GM est bouleversante.
  • la puissance poétique de ces textes

Il sera donc mon adjuvant. Maintenant que ça est posé : quoi faire d’Imre ?

Raconter une histoire partielle d’Imre sous le prisme de l’amour et de l’écriture. Assumer le partiel, parce qu’il me sert.

Jusqu’où fait-on miroir ? Jusqu’où travaille-t-on les résonances ?

Ce que je retiens aujourd’hui de ma plongée dans Imre :

Imre et l’écriture : sa nécessité et sa poétique
La MES et son spectacle

Imre et le judaïsme
La MES et le judaïsme

Imre et la Shoah – la mémoire de la Shoah
La MES et la Shoah – petite fille d’enfant caché

Imre et la fiction + réel
La MES et l’auto-fiction

Imre et sa mère
La MES et sa mère ?

Imre et sa femme / relation amoureuse liant écriture et relation sentimentale houleuse
La MES et un amoureux ?

Relire absolument le Kaddish. Peut-être qu’il n’y a plus que le Kaddish et Liquidation dans le spectacle ?
? Etre dans la poétique d’Ik peut-être plus que dans ESD ?

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